Parlons argent, mais pas que…
Commençons par ma vision de l'éducation, retranscrite dans ce dessin. Elle me parle beaucoup, car je fonctionne ainsi. J'ai besoin d'un feu passionnel pour travailler, sinon... je périclite. Pas toi ?
Quand je me suis lancée à mon compte, il y a bien des années, c'est précisément ce désalignement que je fuyais. Je ne sais pas être en "mode off". Faire des choses sans sens, avec des gens sans affinités, ça m'étouffe. Je me transforme petit à petit en un tas de poussière inerte qui vole au vent.
Et c'est là tout le défi de l'entrepreneuriat !
Je suis autrice, scénariste et illustratrice.
J'ai la chance de sortir un livre par an (parfois plus, parfois moins).
Est-ce que je gagne ma vie pour autant ?
Oui, mais c'est fragile. Très fragile. Et puis, ça veut dire quoi, "gagner sa vie" ? Quelle expression stupide. Je gagne de l'argent, oui. Est-ce suffisant ? Non. Pas à la hauteur du temps passé. Pas à la hauteur de l'énergie déployée. Pas à la hauteur de la nécessité des livres créés. Pas à la hauteur, tout simplement. Merci le système de l'édition en France qui paupérise les créateurs... On est bien loin des Anglo-Saxons...
Alors, tu l'as vu, j'ai diversifié mes services. Je me suis formée et j'ai allumé la flamme de la narration, en plus de celle de l'illustration. Et... j'ai adoré.
J'ai adoré apprendre. J'ai adoré transmettre. J'ai adoré coacher. J'ai adoré voir mes élèves sortir leurs propres livres ! Dingue ! Quelle fierté partagée ! J'ai adoré condenser mes apprentissages dans des formations, des masterclass. J'ai adoré transformer tous ces acquis en un scénario BD écrit par moi, de bout en bout ! Quel accomplissement.
Et la moula, elle est rentrée ?
Eh bien oui. L'argent est rentré, pour ressortir aussitôt.
La vie, quoi...
Je passe mes journées à scénariser et illustrer des sujets forts, nécessaires... mais le sujet qui me prend le plus la tête, c'est l'argent. Enfin, qui me prenait. Bon, soyons honnête, qui me la prend toujours.
Et puis, il a fallu que je me perde un peu... en tentant encore et toujours d'autres façons de faire rentrer de l'argent. Il a fallu que je subisse une fatigue extrême, des signaux physiques peu sympas, une morosité trop assimilée à mon vécu en salariat (tu te souviens quand je périclitais ?) pour que je dise STOP !
Elle était où la petite fille avec sa flamme allumée ?
Oui, j'adore être scripdoctor (coach littéraire, si tu préfères). Mais ce que je préfère le plus au monde, c'est raconter des histoires, comme ma grand-mère (coucou Mani ❤️).
Et en plus d'aimer ça, je suis douée dans ce que je fais. "On a l'impression que t'as fait ça toute ta vie", me disait Marie, mon éditrice, quand je lui rendais les premières planches de Endogirls. Alors, même si j'ai adoré cette expérience, je me suis recentrée, encore. Toujours plus.
Je me concentre sur ma BD actuelle et sur mes derniers coachings en cours. Et puis, je ferme les coachings. Je prends ce risque, encore une fois, de laisser le temps m'apporter les fruits de mon labeur. Le vrai, l'unique. Celui dans lequel je ne vois pas le temps passer, celui dans lequel j'excelle. Celui dans lequel je suis dans le "flow".
Cet état que je te souhaite de connaître, car c'est un vrai shoot de bonheur.
Comme le pianiste dans le dessin animé Soul, regarde ça, de la magie à l'état pur : REGARDER L'EXTRAIT.
C'est bien beau tout ça mais ça change quoi pour toi ?
Toute cette expérience et ces apprentissages nourrissent ma pratique quotidienne, font de moi une meilleure bédéiste. Alors les prochaines Bd à sortir vont être 💎💎💎💎.
Donc bouge pas de là et continue de me suivre/m'encourager/me soutenir... !
Et puis, j'ai une agente maintenant ! Parce qu'elle me permets de déléguer la prospection et de mon concentrer sur ma vraie plus value ! Merci Camille.
Je propose des ateliers BD aussi. Tu trouveras les infos ici.
Tous est réglementé avec Charte des auteurs et illustrateurs.
Quoi de neuf ?
Après le ras-de-marée Endogirls, Nathalie André et moi-même travaillons d'arrache-pied sur la prochaine Bd. Sa sortie est prévue en octobre 2025. Oui c'est loin mais comme on est ensemble tu vas découvrir les coulisses, ça te dit ?
Nathalie est repartie dans une enquête sur... le deuil périnatal. Celui qui arrive dès la fausse couche (qui porte très mal son nom), jusqu'à 15 jours après la naissance.
Pourquoi ce sujet ?
Parce que c'est le quotidien des femmes dont on ne parle pas.
L'arrêt d'une grossesse est monnaie courante. Et pourtant on en parle pas.
La société laisse des familles endeuillées sur le côté... alors on a décidé de leur donner la parole. C'est pas drôle non. Mais c'est nécessaire et emplit de résilience, d'espoir, d'amour.
Parce que ces histoires de deuils d'enfants sont des histoires d'amour avant tout. Occulter la mort ne sert à rien, apprenons à (bien) vivre avec.
Allez je m'arrête là. J'ai déjà été très bavarde. Merci de m'avoir lu et hésite pas à m’écrire en utilisant l’encart ci-dessous !